Comme chaque année l'après Boomerang est un moment de turbulences. Il s'agit qu'une personne fasse sa montée de lait et voila le débat est reparti.
Pour faire changement cette année, c'est le bon vieux débat du Flash et non-Flash qui reprend à pleine vapeur. Pourquoi c'est toujours des sites fait en Flash qui remportent des prix? Pourquoi ne voit-t'on pas des sites fait en HTML, indexable, accessible sur le podium?
Ma plus grande déception d'en tout ça, ce n'est pas que Patrick Tanguay partage sa frustration sur ce qu'il appelle la Flashturbation, mais bien le monde sans opinion, sans jugement, sans discernement qui y vont de leurs petites remarques sans intérêt : "Ta raison", "Je t'aime", "Je serais dire mieux", "Je suis entièrement d’accord avec toi" ou encore pire qui s'éloigne totalement du sujet sans chercher à comprendre les vrais enjeux allant de leurs supers théories aux règlements de compte.
Assurément les prix Boomerang sont subjectifs. Ils sont le résultat d'un jury qui doit démêler dans des centaines de pièces les meilleurs pièces en provenance des agences québécoises et ensuite en ressortir les "plus meilleurs ". Le tout en moins de 2 jours! La majorité du temps selon des catégories qui ne font que favoriser un jugement que subjectifs. Il ne suffit de prendre des exemples comme utilisation de la vidéo dans une campagne publicitaire ou encore une catégorie aussi large que bannière pour comprendre que les critères de sélection sont éphémères.
Qui dit subjectivité dit assurément des pièces jugées selon l'esthétisme. C'est commun à l'être humain, nous jugeons en premier de tout sur le critère de l'esthétisme avant même de savoir si une valeur ajoutée existe au-delà de. Plusieurs grandes marques, comme Apple, l'on d'ailleurs bien compris : un produit doit être séduisant avant d'être utile pour en assurer sa popularité, mais c'est son utilité qui en fera un véritable succès commercial.
Le débat ici n'est pas tant de savoir si les sites sont en Flash ou non, mais davantage de savoir s’ils sont pertinents, utiles, accessibles et par conséquent est-ce que leur contenu est apprécié et recherché par les utilisateurs.
Il est vrai que certains sites en Flash souffrent parfois de ce manque de substance, peut-être en passant que l’effort mis à les construire et à les rendre agréables à l’oeil est le pardon au manque de contenu et à la qualité de celui-ci.
La question est davantage de savoir si la trop grande subjectivité des Boomerangs (pour l'ensemble de ses raisons : pièces soumises, catégories trop larges et sans véritables critères de sélection, jury inexpérimenté, délais de sélection, etc.) ne tient pas à l'écart des bijoux de réussites tant sur le plan de l'esthétisme, de la forme, du concept, de la qualité du contenu, de l'innovation et des atteintes des objectifs d'affaires et communicationnelles.
Comme plusieurs je trouve insipides les Boomerangs, mais je dois saluer leur initiative à souligner le talent qui germe au Québec. Après tout si vous n'êtes pas contant, vous n'avez qu'à boycotter les Boomerangs. Une belle initiative serait davantage de créer un autre concours qui représente un peu mieux notre industrie.
Les Boomerangs a quand même le mérite chaque année de mettre sur le podium d'or des sites qui mérite toute notre attention et admiration. L'année dernière c'était MGM Grand. Cette année c'est Montréal en 12 lieux, un site débordant de contenu intéressant dans une interface engageante et innovatrice.
Libellés : boomerang 2007, martin ouellette, michel leblanc, patrick tanguay, prix intératif, quebec